Mobilisation

31 mars 2015

Agressions de Colombes : l’Institut pour la Justice mobilise les députés

Suite aux deux agressions de Colombes, Christiane Taubira n'a toujours pas rendu public le rapport de ses services sur ce drame. L'Institut pour la Justice mobilise les députés pour que ce rapport soit enfin présenté.

Un rapport commandé par Christiane Taubira

A l’occasion de son passage à l’émission Des paroles et des actes sur France 2, en septembre 2013, Christiane Taubira avait été confrontée à une des mères des deux victimes des agressions de Colombes commises en août 2013 par un homme détenu en centre de semi-liberté. La garde des Sceaux avait refusé de répondre à ce sujet, mais elle avait commandé à ses services un rapport sur les causes de ce drame.

Deux agressions d’une violence inouïe

La violence inouïe de ces agressions et l’absence de surveillance de ce détenu avaient suscité l’émoi de l’opinion publique. Le détenu, déjà condamné à 12 reprises, bénéficiait d’un régime de semi-liberté pour effectuer un stage en entreprise. Le jour du drame, il obtient même une dérogation jusqu’à 21 heures pour un rendez-vous chez le kinésithérapeute. Cependant, l’administration pénitentiaire ne vérifie pas ces informations.

L’entreprise où le détenu effectue son stage est en réalité fermée en raison des vacances et le rendez-vous médical est pure invention. Il a profité de cette liberté pour perpétrer deux crimes d’une rare violence en quelques minutes. Sa première victime s’est débattue pour ne pas être violée, mais elle a été frappée au visage au point d’être défigurée. Quelques minutes plus tard ,il viole une jeune fille et la frappe avec la même violence. A son retour au centre de semi-liberté, il n’est pas réprimandé pour ses trois heures de retard. Il sera interpellé le lendemain.

Un rapport qui n’a toujours pas été rendu public

Les mois sont passés et toujours aucune nouvelle des conclusions de ce rapport qui avait pour objectif d’identifier les dysfonctionnements des services dans ce drame. L’Institut pour la Justice demande que ces conclusions soient rendues publiques car l’absence de surveillance d’un détenu aussi dangereux ne peut être acceptée. Les conséquences en ont été dramatiques.

L’Institut pour la Justice a mobilisé les députés afin d’obtenir de la garde des Sceaux la publicité de ce rapport. 26 parlementaires ont ainsi interpellé Christiane Taubira.

Retrouvez ci-dessous les questions des députés adressées à Christiane Taubira :

Philippe Vigier, Président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, député d’Eure-et-Loire

Yves Jégo, ancien ministre, député UDI de Seine-et-Marne

Maurice Leroy, ancien ministre, député UDI du Loir-et-Cher

Laurent Wauquiez, ancien ministre, député UMP de la Haute-Loire

Valérie Pécresse, ancienne ministre, député UMP des Yvelines

Christian Estrosi, ancien ministre, député UMP des Alpes-Maritimes

Luc Chatel, ancien ministre, député UMP de la Haute-Marne

Hervé Mariton, ancien ministre, député UMP de la Drôme

Thierry Mariani, ancien ministre, député des Français établis hors de France

Meyer Habib, député UDI des Français établis hors de France

Rudy Salles, député UDI des Alpes-Maritimes

Charles de Courson, député UDI de la Marne

Laurent Degallaix, député UDI du Nord

Franck Riester, député UMP de Seine-et-Marne

Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes

Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d’Armor

Philippe Gosselin, député UMP de la Manche

Rémi Delatte, député UMP de la Côte-d’Or

Sébastien Huyghe, député UMP du Nord

Georges Fenech, député UMP du Rhône

Jean-Pierre Decool, député UMP du Nord

Philippe Goujon, député UMP de Paris

Yannick Moreau, député UMP de Vendée

Guillaume Larrivé, député UMP de l’Yonne

Julien Aubert, député UMP du Vaucluse

 

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