Un rapport commandé par Christiane Taubira
A l’occasion de son passage à l’émission Des paroles et des actes sur France 2, en septembre 2013, Christiane Taubira avait été confrontée à une des mères des deux victimes des agressions de Colombes commises en août 2013 par un homme détenu en centre de semi-liberté. La garde des Sceaux avait refusé de répondre à ce sujet, mais elle avait commandé à ses services un rapport sur les causes de ce drame.
Deux agressions d’une violence inouïe
La violence inouïe de ces agressions et l’absence de surveillance de ce détenu avaient suscité l’émoi de l’opinion publique. Le détenu, déjà condamné à 12 reprises, bénéficiait d’un régime de semi-liberté pour effectuer un stage en entreprise. Le jour du drame, il obtient même une dérogation jusqu’à 21 heures pour un rendez-vous chez le kinésithérapeute. Cependant, l’administration pénitentiaire ne vérifie pas ces informations.
L’entreprise où le détenu effectue son stage est en réalité fermée en raison des vacances et le rendez-vous médical est pure invention. Il a profité de cette liberté pour perpétrer deux crimes d’une rare violence en quelques minutes. Sa première victime s’est débattue pour ne pas être violée, mais elle a été frappée au visage au point d’être défigurée. Quelques minutes plus tard ,il viole une jeune fille et la frappe avec la même violence. A son retour au centre de semi-liberté, il n’est pas réprimandé pour ses trois heures de retard. Il sera interpellé le lendemain.
Un rapport qui n’a toujours pas été rendu public
Les mois sont passés et toujours aucune nouvelle des conclusions de ce rapport qui avait pour objectif d’identifier les dysfonctionnements des services dans ce drame. L’Institut pour la Justice demande que ces conclusions soient rendues publiques car l’absence de surveillance d’un détenu aussi dangereux ne peut être acceptée. Les conséquences en ont été dramatiques.
L’Institut pour la Justice a mobilisé les députés afin d’obtenir de la garde des Sceaux la publicité de ce rapport. 26 parlementaires ont ainsi interpellé Christiane Taubira.
Retrouvez ci-dessous les questions des députés adressées à Christiane Taubira :
Philippe Vigier, Président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, député d’Eure-et-Loire
Yves Jégo, ancien ministre, député UDI de Seine-et-Marne
Maurice Leroy, ancien ministre, député UDI du Loir-et-Cher
Laurent Wauquiez, ancien ministre, député UMP de la Haute-Loire
Valérie Pécresse, ancienne ministre, député UMP des Yvelines
Christian Estrosi, ancien ministre, député UMP des Alpes-Maritimes
Luc Chatel, ancien ministre, député UMP de la Haute-Marne
Hervé Mariton, ancien ministre, député UMP de la Drôme
Thierry Mariani, ancien ministre, député des Français établis hors de France
Meyer Habib, député UDI des Français établis hors de France
Rudy Salles, député UDI des Alpes-Maritimes
Charles de Courson, député UDI de la Marne
Laurent Degallaix, député UDI du Nord
Franck Riester, député UMP de Seine-et-Marne
Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes
Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d’Armor
Philippe Gosselin, député UMP de la Manche
Rémi Delatte, député UMP de la Côte-d’Or
Sébastien Huyghe, député UMP du Nord
Georges Fenech, député UMP du Rhône
Jean-Pierre Decool, député UMP du Nord
Philippe Goujon, député UMP de Paris
Yannick Moreau, député UMP de Vendée
Guillaume Larrivé, député UMP de l’Yonne
Julien Aubert, député UMP du Vaucluse