Présidentielle 2017

3 avril 2017

L’IPJ interroge le porte-parole de Marine Le Pen, Gilbert Collard

Dans le cadre de ses entretiens pour la Présidentielle 2017, l’Institut pour la Justice part à la rencontre des candidats ou de leurs porte-paroles afin de les interroger sur leurs engagements en matière de justice et de sécurité. Retrouvez ici la rencontre de l’Institut pour la Justice avec Gilbert Collard, porte-parole de Marine le Pen.





Réinstaller la magistrature dans la dignité

Gilbert Collard dénonce une série de causes qu’il estime à l’origine de la perte de la crédibilité de la justice, tels que son incapacité à se rendre audible, son laisser-aller, son syndicalisme ou encore sa dépendance au pouvoir politique. Ainsi, il préconise qu’un magistrat ayant travaillé dans un ministère ne puisse plus siéger ensuite dans une juridiction, mais également, que les magistrats ne puissent plus être décorés.

40.000 places de prison supplémentaires

Gilbert Collard défend plusieurs mesures concernant les prisons. Tout d’abord, revenir sur les règlements européens qui empêchent l’administration pénitentiaire de réaliser de vrais contrôles dans les prisons. Il insiste sur le fait qu’aucune agression envers les agents de l’administration pénitentiaire ne doit être tolérée. Il réaffirme, par ailleurs, le souhait de Marine Le Pen de construire 40.000 places de prison supplémentaires. L’extension du parc carcéral est d’une urgence telle qu’il estime nécessaire de réquisitionner des casernes pour en faire des lieux de détention provisoires. Enfin, il condamne l’inexécution des peines de prison ferme.

Désidéologiser la justice des mineurs

Par ce néologisme, Gilbert Collard désigne ce qu’il estime être le principal mal de la justice des mineurs. Afin de combattre cette idéologie, il propose que les magistrats intervenant sur ces questions ne le fassent qu’un temps. Si la justice des mineurs a ses spécificités, elles ne peuvent justifier la peur de sanctionner.

Sanctionner le syndicalisme politique

Le syndicalisme doit être sanctionné quand il dérive sur le domaine politique. La violation du devoir de réserve et de neutralité doit aboutir à un renvoi devant le conseil de discipline.

Non aux salles de shoot

Gilbert Collard est fermement opposé aux salles de shoot. À ses yeux, elles incarnent un abandon de l’état inacceptable.

Le parallélisme des droits entre la victime et le mis en cause

Gilbert Collard plaide pour que la victime ait les même droits que le mis en examen. Il se dit favorable au droit d’appel pour la victime dans les cas de relaxe ou d’acquittement. Dans les cas où le quantum de la peine n’est pas à la hauteur du réquisitoire du parquet, Gilbert Collard propose que celui-ci motive son choix de ne pas faire appel.

Soumettre la correctionnalisation à l’accord de la victime

Gilbert Collard souhaite que la correctionnalisation, c’est-à-dire le fait qu’une affaire criminelle soit jugée par un tribunal correctionnel, ne soit possible qu’après l’accord écrit de la victime.

Pour un statut de victime

Pour Gilbert Collard, les victimes sont abandonnées par la justice. Il plaide pour un véritable statut de victime afin que leur dignité soit respectée.

Retrouvez, ici, la confrontation des prises de positions de Marine Le Pen avec le questionnaire de l’Institut pour la Justice

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