La doctrine criminologique à l’aide des élus locaux
Si la lutte contre la criminalité est une compétence relevant essentiellement de l’Etat, l’action des élus peut se révéler décisive en matière de sécurité locale. Tout d’abord, l’autorité publique doit occuper l’espace public. Les études criminologiques qui s’articulent autour de la théorie de la Vitre brisée insistent sur la nécessité d’entretenir l’espace public. Sa dégradation révèle une absence des autorités qui encourage le développement de trafics et de méfaits.
Le maire, un coordinateur devant s’appuyer sur des partenaires
Le maire ne peut lutter seul contre la délinquance au niveau local. Tout d’abord, la répression de la criminalité est du ressort de la police nationale. La police municipale veille à la tranquillité publique qui est une mission complémentaire de celle de la police nationale. Ensuite, la prévention de la délinquance nécessite l’intervention de différents acteurs du territoire.
Les CLSPD, maintenant obligatoires pour les communes de plus de 10.000 habitants, sont des institutions où les différents décideurs en matière de sécurité se réunissent pour discuter des actions à mener. Les associations, les écoles, les commerces, les habitants, sont autant d’interlocuteurs pouvant participer pleinement à des actions de prévention de la délinquance.
Accueillir les victimes, une priorité
L’Institut pour la Justice a défendu le besoin de développer la logistique nécessaire pour inciter les victimes à parler des violences qu’elles subissent.
Par ailleurs, l’Institut pour la Justice incite les maires à intervenir auprès des auteurs d’incivilités avant la mise en marche de l’appareil judiciaire avec des outils comme le rappel à l’ordre ou encore la transaction municipale. Les maires peuvent également recevoir, avec la participation d’associations ou d’établissements scolaires, les enfants présentant le plus de difficultés afin de les encadrer.