Cette affaire révèle différents failles de notre justice. Tout d’abord, une interdiction de territoire invalide a été prononcée à l’encontre du bourreau présumé de Chloé. Ceci impose une plus étroite collaboration policière et judiciaire en Europe.
Ensuite, le suivi en prison et en dehors de l’auteur présumé, identifié par un expert comme étant un psychopathe ayant un risque élevé de récidive, n’a pas été à la hauteur de sa dangerosité.
Enfin, ce même individu a bénéficié de crédits de réduction de peine qui sont automatiques dans notre pays.
Alexandre Giuglaris préconise de cesser l’automatisme des crédits de réduction de peine, de construire les 20 000 à 30 000 places de prison qui manquent à notre pays et de cesser les libérations anticipées et aménagements de peine ab initio. Une vraie politique pénitentiaire consisterait à faire du temps de détention un temps utile pour le condamné et la société. Le détenu doit travailler, être soigné, être éduqué, suivre des traitements contre les addictions ainsi que des thérapies cognitives et comportementales. Concernant les individus les plus dangereux, la perpétuité réelle et la rétention de sûreté sont des outils indispensables.