Tout n’est pas fait contre l’islamisme radical
Si l’attentat de Magnanville était imprévisible, Guillaume Roquette relève une forme de responsabilité collective. Il estime que, si l’action des forces de sécurité n’est en aucun cas à remettre en cause dans ce drame, tous les moyens compatibles avec l’Etat de droit ne sont pas mis en oeuvre à l’heure actuelle.
Environ 10.000 personnes sont fichées S. Il est logistiquement impossible, ni utile, de tous les suivre scrupuleusement. En revanche, encore une fois, le terroriste en cause dans ce drame est « bien connu des services de police ». Guillaume Roquette revient sur ce passé délinquant commun à la quasi-totalité des terroristes.
Guillaume Roquette s’appuie sur l’expertise de l’Institut pour la Justice
Pour illustrer son propos, Guillaume Roquette cite une étude de l’Institut pour la Justice intitulée Le risque terroriste et l’action quotidienne de la police qui précise que « Tous ces délinquants devenus terroristes ont commencé par bénéficier de la très grande clémence du système pénal sans que cela ne les fasse en rien dévier de leur trajectoire criminelle ».
Ainsi, de manière invraisemblable, on assiste dans le même temps à une hausse des violences et à une érosion des peines accompagnée par la multiplication de dispositifs visant à éviter l’incarcération. Une défaillance de notre justice qui profite aux terroristes.
La croissance d’une contre-société
Guillaume Roquette conclue son éditorial sur le développement d’une contre-société islamique dans un certain nombre de quartiers qui forme une pression très forte sur les Français musulmans. Selon lui, il est plus que jamais nécessaire de lutter contre celle-ci en prenant des mesures symboliques fortes comme l’interdiction du voile dans les bâtiments publics.
Editorial-Figaro-Magazine-17-juin-2016 Attentat de Magnanville