L’Institut pour la Justice note, qu’une nouvelle fois, l’auteur de cet acte terrible dispose d’un casier judiciaire. Un profil qui démontre, une énième fois, la porosité existante entre délinquance de droit commun et terrorisme.
L’Institut pour la Justice ne cesse de rappeler cette caractéristique inquiétante qui semble insuffisamment prise en compte par nos responsables politiques, si l’on s’en réfère du moins au peu de considération accordée à la réforme de la justice pénale de droit commun.
Pour tarir le vivier de terroristes potentiels présents dans la délinquance de droit commun, il faut, à côté du développement actuel d’une législation anti-terroriste, lutter efficacement contre la récidive des personnes condamnées. À cette fin, il faut notamment garantir au plus vite l’exécution des peines, limiter les peines symboliques, et assurer des conditions de détention permettant de rendre ce temps utile.
Par ailleurs, l’Institut pour la Justice demande souhaite relancer le débat sur la surveillance des « fichés S ». D’après le Procureur de la République de Paris François Molins, les services de renseignement n’ont décelé aucun « signe précurseur pouvant laisser présager un passage à l’acte terroriste ». Sa surveillance a alors été arrêtée. Les criminologues s’accordent pourtant à dire que les radicalisés islamistes peuvent user de la taqîya pour passer inaperçus. Cette donne, qui n’est pas nouvelle, doit obliger les services de sécurité à opérer différemment dans la surveillance, l’ennemi étant particulièrement discret.
Il y a urgence à lutter efficacement contre le terrorisme et simultanément contre la délinquance de droit commun.