Tribune

Colère des policiers : Les explications de l’Institut pour la Justice

Alors que des milliers de policiers sont dans la rue pour faire connaitre leur mécontentement, Alexandre Giuglaris, délégué général de l'Institut pour la Justice, dénonce, dans une tribune sur le site d'information Figarovox, la déconsidération portée par le ministère de la Justice à l'égard des policiers.

Publication
14 octobre 2015
Durée de lecture
1 minute
Média
Figarovox

Des tensions croissantes entre justice et policiers

Les dysfonctionnements de la chaîne pénale de ces dernières semaines ont ému les policiers et justifient leur mécontentement, à l’image des criminels présumés libérés pour le non-respect d’un délai raisonnable de jugement. Un agacement attisé par les tensions historiques entre ministres de le Justice et ministres de l’Intérieur.

Alexandre Giuglaris remémore que les syndicats de policiers ont été largement déconsidéré par la garde des Sceaux au moment de la consultation organisée pour la réforme pénale. Une attention qui aurait été la bienvenue alors que le Syndicat de la Magistrature, il y a plusieurs années, avaient caricaturé les policiers en les dessinant avec des têtes de porc dans un fascicule sur les droits des citoyens face aux policiers.

Si l’IGPN est réactive pour enquêter sur les possibles bavures policières, il semble beaucoup plus difficile d’établir une quelconque responsabilité des magistrats possiblement à l’origine de dysfonctionnements. Une inéquité mal ressentie par les policiers selon l’Institut pour la Justice.

Une attention nécessaire pour les policiers

L’Institut pour la Justice estime que la garde des Sceaux doit davantage accorder son attention au mal être des policiers de plus en plus pris pour cible. Les violences à l’égard des policiers sont en hausse de 8% entre 2014 et 2015, soit une centaine d’agressions par jour rien que pour la ville de Paris.

Le sort réservé au général Soubelet après son audition devant la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité a ému les forces de l’ordre. Après avoir voulu tirer la sonnette d’alarme, le numéro 3 de la gendarmerie nationale a été immédiatement muté.

La réforme pénale et les discours de la garde des Sceaux exaspèrent les policiers qui entendent que le délinquant est une victime de la société. Une exaspération qui s’étend à toute l’opinion française. Selon le CEVIPOF, nous assistons en France à une radicalisation des idées puisqu’un Français sur deux soutient la peine de mort et et 43% pensent les démocratie incapables de maintenir l’ordre.

Malheureusement, le drame de Saint-Ouen où un policier a été grièvement blessé rappelle que les policiers et gendarmes exposent leur vie tous les jours.

Selon Alexandre Giuglaris, il y a trois conditions pour réconcilier la justice et la sécurité : sortir l’idéologie de ces débats, écouter les attentes des citoyens et mettre en place une grande politique pénale qui ait pour priorité la sécurité des Français par l’exécution rapide des peines prononcées.

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