Extrait de l’entretien de Me Guillaume Jeanson dans Sputnik
François Molins. Depuis, où en sommes-nous? «Nous sommes suspendus à une communication du gouvernement pour savoir exactement où nous en sommes désormais…», regrette Guillaume Jeanson, avocat et porte-parole de l’Institut Pour la Justice (IPJ) dans un entretien avec Sputnik. Le flou demeure donc.
Une vingtaine de djihadistes aurait donc été libérée en 2018 et une autre en 2019. En 2018, l’administration pénitentiaire avançait les chiffres de 1.200 personnes écrouées et radicalisées, dont 500 pour terrorisme. 10% de ces derniers seraient donc déjà dans la nature ce mois-ci après avoir purgé leur peine.
Une menace d’autant plus réelle que «le risque de récidive est généralement perçu comme extrêmement élevé pour bon nombre de djihadistes», constate Guillaume Jeanson. Chez les djihadistes, le repentir est rare. Souvent sont-ils même encore plus endurcis après leur séjour en prison, ou en dépit d’une surveillance accrue.
Promesses non tenues du gouvernement
Et Jeanson de rappeler qu’Adel Kermiche, qui avait égorgé de dix-huit coups de couteau le Père Hamel à Saint Étienne du Rouvray en 2016, était assigné à résidence et portait un bracelet électronique. C’est la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) qui parvint en définitive à le neutraliser, lui et son complice Abdel Malik Petitjean.
Dans un tel contexte, quelle politique carcérale adopter?