En juin dernier dans la prison de Condé-sur-Sarthe a eu lieu une prise d’otages où deux surveillants, ont été retenus par un détenu avant d’être relâchés. Mardi 5 octobre, dans cette même prison, un nouvel individu condamné à perpétuité a lui aussi blessé un surveillant et bloqué une surveillante dans une cellule provoquant une prise d’otages. Deux situations qui nous font s’interroger sur l’état actuel des prisons et les conditions de détention des établissements français. A quel point les prisons sont-elles confrontées à un manque de moyens matériels ?
Il est assez difficile de porter un jugement général sur les prisons françaises en prenant pour exemple la maison centrale de Condé-sur-Sarthe.
D’abord parce que cette maison centrale abrite uniquement des criminels, et ces criminels sont parmi les plus dangereux de France : Tony Meilhon, Youssouf Fofana etc… Elle est également réputée pour être la mieux sécurisée de France et, contrairement à l’immense majorité des prisons de France, elle n’est pas surpeuplée. Les détenus sont ainsi tous isolés et ne communiquent que très peu entre eux.
En revanche, le roulement des effectifs de surveillants de prison, estimé à 30% annuellement, dit quelque chose des conditions de travail déplorables qui y ont lieu. La violence est omniprésente car gérer des détenus psychologiquement déséquilibrés et qui n’ont plus rien à perdre est une des missions les plus difficiles qui soient. La prise d’otages d’hier n’en est d’ailleurs qu’une parmi des dizaines à Condé-sur-Sarthe ces dernières années.