Débat

Etat d’urgence : l’Institut pour la Justice défend sur Sud Radio sa nécessité

L'Institut pour la Justice était invité à débattre sur Sud Radio suite à l'annonce de l'état d'urgence par l'exécutif. Alexandre Giuglaris, délégué général de l'Institut pour la Justice, défend la légitimité de l'état d'urgence et surtout la nécessite d'aider les forces de sécurité dans la conduite de leurs missions.

Publication
19 novembre 2015
Durée d'écoute
49 min 49
Média
Sud Radio
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Etat d’urgence : l’Institut pour la Justice défend sur Sud Radio sa nécessité

L’état d’urgence est légitime

Alexandre Giuglaris commence par préciser que l’état d’urgence ne consiste pas à donner les pleins pouvoirs à la police. Il s’agit de faire face à une situation exceptionnelle, une situation d’urgence, en facilitant le travail des forces de sécurité en terme d’investigation et de travail au quotidien.

L’état d’urgence permet aux services de renseignements d’exploiter leurs informations qui permettent de mener des perquisitions, procéder à des interpellations ou encore découvrir des armes. Alexandre Giuglaris rappelle que l’état d’urgence est prévue par la constitution. Elle est parfaitement légale et parfaitement légitime au regard de la situation exceptionnelle actuelle. Elle doit être maintenue autant qu’elle sera jugée nécessaire par nos autorités et nos services de renseignements.

Le recours indispensable à la mise à l’écart des individus dangereux

Beaucoup de propositions ont été avancées pour répondre à cette situation de crise. Le gouvernement parle notamment de centres de déradicalisation. Ils sont nécessaires pour mettre à l’écart de la société, pendant un temps, des personnes soupçonnées d’activité terroriste. En revanche, Alexandre Giuglaris précise qu’un « Guantanamo à la française » n’est ni possible, ni souhaitable car contraire à nos lois et principes. Des dispositifs pour mettre à l’écart ces individus dangereux existent déjà, comme la détention provisoire. Il n’y a nul besoin d’être dans l’illégalité pour répondre à la situation actuelle. En revanche, il est impératif que ces mesures soient appliquées rapidement. Dans un deuxième temps, il y aura certainement des mesures à adapter en matière de sécurité intérieure et de sécurité extérieure.

Armer les policiers et lutter contre les trafics

L’Institut pour la Justice souhaite que soit donné le droit à nos forces de sécurité de garder leur arme en dehors de leurs heures de service pour en faire usage s’ils se trouvent sur le lieu d’un acte terroriste.

La lutte acharnée contre les filaires d’armes est une urgence absolue. Il est aussi indispensable de démanteler en amont les trafics de stupéfiants qui permettent l’achat et la circulation d’armes. C’est une véritable économie parallèle qu’il faut combattre.

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