Interview

Universités d’été du PS : l’extrême gauche, une menace ?

Le site d'information Atlantico a interrogé Guillaume Jeanson, avocat au barreau de Paris et porte-parole de l'Institut pour la Justice, sur la menace que représente l'extrême gauche après l'annonce de Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste, de reporter ou suspendre les universités d'été de son parti. Guillaume Jeanson estime la menace de l'extrême gauche ne peut être confondue avec celle de Daech et rappelle les autres enjeux en matière de sécurité pour la France.

Publication
4 juillet 2016
Durée de lecture
1 minute
Média
Atlantico

L’extrême gauche, une menace politique

Jean-Marc Cambadélis a pris un décision forte avec la suspension ou le report des Universités d’été du Parti socialistes initialement prévues à Nantes le dernier week-end d’août. Une décision qui serait motivée par le risque de voir la bon déroulement de ce rendez-vous annuel du parti troublé par des militants d’extrême gauche qui menaceraient la sécurité des adhérents socialistes participants. Derrière ce discours protecteur et prévoyant, Guillaume Jeanson voit davantage une posture victimaire qui a d’ailleurs suscitée la risée d’un certains nombre d’hommes politiques, conscients de la crainte du Premier secrétaire de voir dans ces universités la démonstration de la division de la gauche.

Guillaume Jeanson est ainsi étonné que soit invoqué des questions de sécurité pour annuler cet événement, sous prétexte que l’extrême gauche pourrait causer des troubles, alors que l’Euro et les Fan-zones ont été maintenus malgré la menace autrement plus réelle de Daech. Si le risque avec Daech est sécuritaire, le risque avec l’extrême gauche est davantage politique.

Daech, une menace sur le long terme

Le PS est d’ores et déjà victime de violences. Près de 120 permanences de députés ou sièges de fédération ont été saccagés par les opposants à la loi Travail. Cette situation impose une protection pour les personnes faisant l’objet de ces violences. Malheureusement, Guillaume Jeanson le rappelle, le nombre de personnes sollicitant une protection augmente à un rythme dépassant les capacités de l’Etat à assurer cette mission. Une situation qui pousse à envisager le recours et le développement de la sécurité privée.

La fin de l’Euro ne marquera pas la fin de la menace terroriste islamiste, ni même un infléchissement de celle-ci. Si l’Euro focalisait l’attention des islamistes radicaux, d’autres lieux ou événements seront visés à l’avenir comme le Tour de France, les lieux touristiques estivaux ou les sites Seveso. En revanche, la menace de troubles de la part de l’extrême gauche pourrait s’affaiblir puisque celle-ci est davantage liée à l’activité parlementaire et gouvernementale.

D’autres menaces à la sécurité des Français existent

Indépendamment de Daech ou l’extrême gauche, notre justice connait d’autres phénomènes préoccupants. Les magistrats spécialisés font l’objet d’un nombre croissant de violences et menaces. La situation carcérale est ne cesse de se détériorer, exposant toujours plus les détenus et les surveillants aux violences.

La possibilité qui devrait prochainement être offerte aux policiers de garder leur arme en dehors des heures de service au delà de l’état d’urgence est une première avancée souhaitable dans la difficile période que traverse la France.

Lire l’article d’Atlantico

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