Interview

Interview Europe 1 de Philippe Schmitt au sujet du livre sur Anne-Lorraine

Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine, poignardée le 25 novembre 2007 à Creil dans le RER D, témoigne dans un livre de son combat visant, depuis un an, à "lutter contre les dérives de notre système judiciaire".

Publication
1 novembre 2008
Durée de lecture
1 minute
Média
Europe 1

Ce drame avait relancé l’an dernier le débat sur la récidive et la prévention des crimes sexuels.

Le suspect, qui est actuellement écroué, avait déjà été condamné pour une agression sexuelle s’étant produite sur la même ligne de RER.

Le 25 novembre 2007, Anne-Lorraine Schmitt est agressée dans le RER D au niveau de Creil dans l’Oise. La jeune fille, âge de 23 ans et étudiante en journalisme, est poignardée de plus de trente coups de couteaux dans une rame isolée un dimanche matin.

L’homme, blessé par sa victime, parvient à s’enfuir. Il sera finalement interpellé rapidement et écroué. Il s’avère qu’il a déjà été condamné en 1996 par la cour d’assises de l’Oise à 5 ans de prison, dont deux avec sursis, pour une agression sexuelle s’étant produite sur la même ligne de RER.

Philippe Schmitt, le père d’Anne-Lorraine, a entrepris depuis, notamment auprès des politiques, une croisade pour « lutter contre les dérives du système judiciaire » dont il dénonce « le mélange d’utopie, d’idéologie et d’aveuglement’.

Il vient de témoigner dans un livre, « Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D » (CLD Editions), dans lequel ce colonel explique son combat visant, depuis un an, à « lutter contre les dérives de notre système judiciaire ». « Le principe de précaution devrait obliger les juges à garantir la société contre des personnes qui resteront pour elle des dangers publics », dit-il dans un entretien aux auteurs du livre, les journalistes Emmanuelle Dancourt et Frédéric Pons.

Il s’affirme opposé à la confusion des peines, réclame des peines de réclusion à perpétuité « réelles » et estime que les notions judiciaires de récidive et de réitération sont une « espèce d’escroquerie ».

Profondément croyant, Philippe Schmitt déclare par ailleurs ne pouvoir s’inscrire dans une « démarche de pardon » face au meurtrier présumé de sa fille sans ressentir pour autant un « sentiment de vengeance ».

 

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