Autre signe inquiétant révélé par cette enquête, la hausse fulgurante de la popularité de la peine de mort depuis 2011 passée de 35% à 50% d’opinions favorables. Alexandre Giuglaris voit en cette évolution la conséquence d’un appel à la fermeté qui ne trouve aucun écho auprès de la garde des Sceaux en partie responsable, à ses yeux, de la défiance des Français envers leur justice.
Cette indifférence de la Chancellerie a des conséquences plus graves encore. Selon cette même étude, 40% des Français estiment que « les démocraties ne savent pas bien maintenir l’ordre ».
Alexandre Giuglaris voit en ces chiffres, toujours aussi inquiétants que l’année passée, l’expression d’un ras-le-bol de l’opinion concernant l’impunité et le laxisme judiciaire, sentiment qui s’explique par l’incapacité de la justice à enrayer la hausse de la criminalité. Selon lui, l’enquête du CEVIPOF est une sonnette d’alarme devant inciter au pragmatisme et à la responsabilité.