À son arrivée Place Beauvau, Gérald Darmanin a annoncé rapidement la couleur: le trafic de drogue, véritable système vasculaire de la délinquance, serait sa cible numéro 1.
La première étape de cette guerre contre la drogue avait débuté sous son prédécesseur, Christophe Castaner, c’est la contraventionnalisation de la détention de drogue. L’objectif est de court-circuiter une justice trop faible en donnant aux policiers la capacité de donner immédiatement une sanction à la détention de drogue. Sanctions plus faibles en principe (de simples amendes) mais au moins certaines.
Cette guerre a continué par d’autres moyens. Les données rendues disponibles par le Ministère de l’intérieur sur le nombre de points de ventes poursuivaient encore une fois cet objectif d’orienter les efforts de la police vers le trafic. Ce sont également, depuis le mois de septembre, les chiffres des saisies de drogues qui sont publiés chaque semaine par le Ministère.
Depuis, les instructions données par le ministre à ses fonctionnaires de police se multiplient pour une tolérance zéro vis-à-vis des trafics.
Le trafic de drogue est également le financeur de phénomènes bien plus graves comme l’achat d’armes de guerre mais surtout le terrorisme.
C’est enfin, dans l’actualité très récente, un autre effort qui a été lancé: une plate-forme de signalement des points de deal qui tendent à se multiplier dans toute la France. Si son efficacité peut poser des questions, elle confirme encore une fois cette volonté affichée de guerre contre le trafic de drogue.
Gérald Darmanin n’a pas choisi cette cible pour rien. La drogue irrigue la quasi-totalité de la délinquance et en constitue véritablement le système vasculaire.