« Je m’y étais psychologiquement préparé depuis longtemps, confesse-t-il, mais, malgré deux demandes formulées par mon avocat auprès du juge d’instruction, j’ai été à chaque fois traité avec le profond dédain pour les victimes qui caractérise la procédure pénale française. Nous n’avons aucun droit, sauf celui de nous taire, et aujourd’hui, cela, je le dénonce. »
L’IPJ, ses dirigeants et ses sympathisants, assurent la famille d’Anne-Lorraine Schmitt de tout son soutien et de toute son affection dans cette nouvelle épreuve.
«L’attitude du juge d’instruction à mon égard a été lamentable. » A la douleur plus que légitime d’un homme qui a perdu sa fille dans des circonstances atroces, le père d’Anne-Lorraine Schmitt peut aujourd’hui y ajouter la colère. Il a en effet été volontairement écarté de la reconstitution du meurtre de sa fille, qui s’est tenue mercredi matin en gare de Pontoise (Val-d’Oise).
La jeune femme âgée de 23 ans, étudiante en journalisme, avait été sauvagement tuée le 25 novembre 2007 de plusieurs coups de couteau alors qu’elle voyageait dans le RER D pour rejoindre sa famille à Orry-la-Ville. Son corps mutilé avait été retrouvé dans une rame, une fois le train stoppé au terminus en gare de Creil. Mais le meurtre s’était déroulé entre les gares de Louvres et de Fosses.