Ce mercredi s’ouvre le congrès national annuel des pompiers de France. Au programme : des ateliers pratiques, des conférences et même une potentielle venue de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
Mais il y a surtout fort à parier qu’un sujet revienne sur toutes les lèvres… les agressions de pompiers en service.
En effet, le phénomène couve depuis plusieurs années sans véritable prise de conscience nationale et médiatique. En pleine expansion, les agressions commencent tout juste à attirer l’attention des parlementaires, certains ayant fait part de leurs craintes quant à des inquiétantes difficultés de recrutement.
Les statistiques confirment d’abord l’ampleur du phénomène.
Les statistiques nationales existent depuis 2005, date depuis laquelle les casernes sont tenues de faire remonter à l’État le nombre d’agressions dont sont victimes les sapeurs-pompiers. Les chiffres sont alarmants : selon l’ONDRP, depuis 2008, la hausse est continue, année après année. Sur les dix dernières années, le nombre d’agressions a augmenté de 213%.
Selon rapport n°193 du Sénat de décembre 2019, «il n’est plus uniquement question d’outrages ou de violences verbales, mais de véritables guets-apens : jets de pierre, de cocktails molotov ou de parpaings, agressions à l’arme blanche ou encore attaques et destruction de véhicules et de centres de secours».
À ces violences contre les personnes des pompiers, s’ajoutent également les violences contre les biens : matériel, véhicules, casernes. Ces agressions sont presqu’aussi traumatisantes que les agressions physiques pour les pompiers revenus d’intervention et qui retrouvent leur camion abîmé ou leur matériel de secours volé. Depuis quelques années, les camions ont même intégré des serrures fermées à clé, ce qui était encore inimaginable il y a peu de temps pour une profession habituée à la bienveillance et à la solidarité sociale.
Selon rapport n°193 du Sénat rendu en décembre 2019, il y a, chaque année, des centaines de rapports de camions dégradés ou de matériel volé. Sur la dernière statistique rendue publique, la hausse était encore de 2 % en un an.
Pire, ces statistiques alarmantes ne sont pourtant que partielles puisqu’une large majorité des pompiers victimes d’agressions ne dépose plus plainte, devant l’absence de réponse judiciaire.
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APPEL URGENT POUR LA SECURITE DES SAPEURS POMPIERS DE FRANCE
Signez la pétition – Rendez-vous sur le site www.sos-pompiers.fr pour voir son appel.