Les maux à l’origine de la décrépitude de notre justice sont malheureusement nombreux.
La durée des procédures, le retard et même parfois l’inexécution des peines alimentent toujours plus le sentiment d’impunité des délinquants.
Le sous-équipement carcéral contrarie les programmes de réinsertion et expose détenus et surveillants à une violence intolérable.
Les lacunes en matière de droit des victimes continent enfin d’accroître, chaque jour, le sentiment d’injustice ressenti par les Français.
L’Institut pour la Justice espère que Mme Nicole Belloubet prendra à bras le corps ces sujets et qu’elle donnera à la justice les moyens de mener à bien ses missions. Cela passera notamment par un plan ambitieux de construction de places de prison, la diversification des types de structures de détention, le développement du travail et de programmes d’accompagnement des détenus en prison, le renforcement des effectifs qui accompagnent les magistrats, ainsi que l’accroissement des droits accordés aux victimes.
L’Institut pour la Justice adresse ses bons vœux de succès à Mme Nicole Belloubet et ne manquera pas de lui rappeler les réformes incontournables qui doivent être menées.