Ses premiers mots sont à destination de la famille de la jeune enfant pour leur présenter ses condoléances et son soutien dans la terrible épreuve qu’ils sont en train de vivre.
Face à un tel drame, il est indispensable de faire toute la lumière sur le déroulement des faits ainsi que sur le passé judiciaire du principal suspect qui, avant d’être le possible auteur de ce meurtre, est une personne en infraction au regard de ses diverses obligations et condamnations.
Comment sa dangerosité a-t-elle été évaluée et prise en compte dans son parcours judiciaire ? A-t-il bénéficié de réduction de peine et pour quels motifs ? Avait-il des obligations et un suivi socio-judiciaire alors qu’il est multiréitérant d’actes graves ? Pourquoi son interdiction du territoire n’a-t-elle pas été respectée ? Manquons-nous d’effectifs de policiers et de juges d’application des peines par exemple ? Toutes ces questions méritent des réponses claires pour cerner les possibles dysfonctionnements ou carences de notre système judiciaire.
L’Institut pour la Justice défend depuis des années une modernisation de l’évaluation de la dangerosité avec l’aide des échelles actuarielles, la fin des crédits de réduction de peines automatiques, un recours limité aux peines alternatives pour les auteurs récidivistes d’atteintes physiques à la personne, ainsi qu’un suivi strict et systématique de ces même auteurs à leur sortie de prison.