Alors que l’opinion publique est assez largement inquiète et critique à l’égard du fonctionnement de la justice, la décision du parquet de requérir un non-lieu dans l’affaire du « Mur des cons » avait renforcé les soupçons de corporatisme et d’inégalité des citoyens devant la justice.
Le renvoi de la présidente du Syndicat de la Magistrature devant un tribunal correctionnel pour « injure publique » atteste de l’indépendance de certains magistrats, indépendance politique mais aussi syndicale et professionnelle. Cela montre aussi que les plaignants, dont l’Institut pour la Justice ou ses représentants ne font pas partie, avaient raison de porter plainte contre ce qui n’est en rien une « blague potache ».
Le futur procès devra permettre de s’interroger sur l’outrance de certains propos et comportements de ce syndicat, leur violation du devoir d’impartialité et l’écœurement ressenti face à l’indécence morale que représentait la présence, sur ce « Mur des cons », de pères de victimes.
L’Institut pour la Justice souhaite que le futur procès permette d’aborder toutes ces questions en mesurant une nouvelle fois combien la défiance des Français à l’égard de la justice est forte.