La nécessaire évaluation criminologique de la dangerosité
Me Guillaume Jeanson présente l’incompréhension qui peut naître de la procédure de détermination des peines. Elle vient des décalages entre la peine énoncée dans le code pénal, celle prononcée par le juge, et celle réellement exécutée.
Me Jeanson insiste sur l’importance de décider un aménagement de peine en se souciant aussi bien de la réinsertion du détenu que de la protection des victimes. Ce choix doit également reposer sur la personnalité du détenu et la nature de l’infraction. Cela ne peut se faire efficacement sans l’évaluation criminologique de la dangerosité du détenu, méthode déjà largement pratiquée en Europe.
La nécessité d’une exécution des peines plus lisible en collaboration avec les victimes
Me Guillaume Jeanson s’inquiète de la faible force dissuasive des peines. Cette force réside essentiellement dans la certitude de la peine. Avec la complexification de l’exécution des peines, le message est brouillé. Le délinquant ne sait pas concrètement ce à quoi il s’expose en commettant un méfait.
Par ailleurs, il demande que l’on donne davantage de place aux victimes dans la phase d’application de la peine, notamment en les écoutant et en considérant davantage leurs séquelles. Pour cela, l’expertise des victimes dans certains cas afin d’évaluer leur état et l’impact sur elles d’un aménagement de peine de leur agresseur serait un élément supplémentaire utile pour aider le magistrat dans sa prise de décision.