Justice

Pierre-Marie Sève intervient sur CNews

Un homme a été relâché alors qu’il avait à plusieurs reprises menacé de faire «sauter» ou «cramer» une gare. Jugé en comparution immédiate, une erreur de procédure est à l’origine de sa libération.

Publication
9 novembre 2021
Durée vidéo
2 min 120
Média
Cnews

Le 14 septembre 2021, un homme s’est mis à hurler dans le métro lillois qu’il allait faire «sauter la gare de Lille Flandres». Arrêté, l’individu ne s’est pas démonté et a menacé de «cramer» le commissariat. Après plusieurs semaines en détention provisoire, l’auteur des faits a été jugé en comparution immédiate, qui s’est soldée par sa libération.

La procureure de la République a alors demandé trois ans d’emprisonnement dont la moitié avec sursis à l’encontre du suspect. Une demande rejetée par le président de la chambre qui a évoqué une nullité de procédure dans cette affaire. Lors de sa présentation devant le juge des libertés, le prévenu n’était pas assisté d’un avocat. Une erreur juridique qui a entraîné la nullité procédurale de l’affaire.

UNE PROCÉDURE TROP LOURDE

Pour certains magistrats, les procédures sont trop lourdes et entraînent trop facilement des libérations sans jugement. Sur CNews, Pierre-Marie Seve, directeur de l’Institut pour la Justice, explique la situation : «Les magistrats mais aussi les policiers sont submergés par ces règles et donc par les vérifications systématiques. Toutes les cinq minutes faut bien vérifier qu’on a bien tout respecté en fonction de la situation du prévenu».

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