L’Institut pour la Justice tient à souligner la spécificité des détenus condamnés pour faits de terrorisme. Un régime spécifique d’exécution des peines doit logiquement leur être appliqué au regard de leur dangerosité avérée. Les magistrats doivent pouvoir disposer de la perpétuité réelle comme outil, perpétuité qui ne pourrait être interrompue que par une grâce présidentielle. L’Institut pour la Justice a toujours défendu la nécessité de cette peine pour les criminels les plus dangereux.
En matière de terrorisme, les détenus ne devraient pouvoir bénéficier d’aucune sorte de réduction de peine qu’elles soient automatiques ou supplémentaires.
C’est une réforme des crédits de réduction de peine dans leur ensemble qui doit d’ailleurs être mise en œuvre immédiatement. Selon le sondage du baromètre Institut CSA/Institut pour la Justice, les deux tiers des Français sont opposés aux crédits de réduction de peine automatiques. 89% d’entre eux souhaitent que les détenus exécutent au moins les trois quarts de leur peine quelle que soit la nature de leur infraction.
Enfin, l’encellulement individuel s’impose aux détenus condamnés pour faits de terrorisme, comme le préconise le député Guillaume Larrivé, mais aussi pour l’ensemble des détenus pour des raisons de sécurité, de dignité et d’efficacité de l’exécution des peines. Pour cela, la construction de 30 000 places de prison en urgence est indispensable.