Si le fléau des armes mérite évidemment, comme celui des autres objets illicites circulant en détention, des réponses fermes et concrètes de l’administration en ce qu’il nuit gravement à la sécurité des détenus et à celle du personnel pénitentiaire, une telle initiative n’apparaît cependant pas exempte de risques importants.
Outre le fait qu’elle constitue un terrible aveu d’impuissance de l’État face aux violences carcérales, elle pourrait hélas être également perçue par certains détenus comme une forme d’appel à la fabrication d’armes artisanales pour bénéficier de crédits de réduction de peine.
L’Institut pour la Justice appelle donc la garde des Sceaux à mettre fin à cette initiative dangereuse tout en veillant bien sûr à doter le parquet de Guadeloupe et l’administration pénitentiaire de moyens suffisants pour lutter autrement, mais efficacement, contre ce fléau des armes en détention.