Débat

Services de Renseignement : Me Montbrial analyse, sur Arte, leur nécessaire adaptation face au terrorisme islamiste

Me Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris et expert associé de l'Institut pour la Justice, était invité à débattre dans l'émission 28 minutes, diffusée sur Arte, suite aux attentats du 13 novembre. A ses côtés, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité à la DGSE, et Antoine Garapon, magistrat et directeur de l’IHEJ. Il a analysé les spécificités de cette nouvelle forme de terrorisme et appelle à une adaptation des services de renseignement et de nos politiques à cette menace.

Publication
18 novembre 2015
Durée de lecture
0 minutes
Média
Arte

Les services de renseignement face à une menace nouvelle

Me Thibault de Montbrial rappelle que les services de renseignement étaient paramétrés depuis des années pour lutter contre une certaine forme de terrorisme. Il s’agissait de quelques dizaines d’individus, relativement bien identifiés. Les services de renseignement ont démontré leur grande efficacité, la France n’ayant pas connu d’attentat majeur depuis 20 ans.

Cependant, depuis la mouvance djihad datant de 2012, ce sont des milliers d’individus qui partent en Syrie ou se radicalisent en France. La menace terroriste a changé, le nombre de personnes à surveiller a explosé, et tout ceci à moyen constant du côté des services. L’adaptation à cette nouvelle menace doit se faire au niveau européen. Schengen a supprimer les frontières intérieures pour les personnes, mais il n’existe pas de fichier centralisé des services de renseignement européens.

La nécessité pour les politiques d’adapter meurs solutions à cette menace

Me Thibault de Montbrial note le désarroi de notre classe politique qui voit le pays sortir d’une période de paix de 70 ans. Nous ne sommes pas face à une série d’attentats similaire à celles connues par la France dans le passé. Si auparavant les services de renseignement arrivaient relativement facilement à remonter jusqu’au commanditaire, aujourd’hui nous devons faire face à une infanterie composée de milliers de jeunes français dont le nombre croit de façon exponentielle.

La solution s’inscrit dans la durée en réfléchissant de manière nouvelle sur cette question. Il faut aussi des réponses de sécurité immédiates à l’image de l’armement des policiers en dehors de leur service. Ces personnes habilitées seront à même de riposter si elles se retrouvent face à une situation de crise.

Si les récentes mesures gouvernementales vont dans la bonne direction, il faut clairement désigner notre ennemi qui n’est pas le terrorisme, mais l’islamisme.

Partager

partager sur Facebook partager sur Twitter partager sur LinkedIn envoyer par email

À consulter également