Les services de renseignement face à une menace nouvelle
Me Thibault de Montbrial rappelle que les services de renseignement étaient paramétrés depuis des années pour lutter contre une certaine forme de terrorisme. Il s’agissait de quelques dizaines d’individus, relativement bien identifiés. Les services de renseignement ont démontré leur grande efficacité, la France n’ayant pas connu d’attentat majeur depuis 20 ans.
Cependant, depuis la mouvance djihad datant de 2012, ce sont des milliers d’individus qui partent en Syrie ou se radicalisent en France. La menace terroriste a changé, le nombre de personnes à surveiller a explosé, et tout ceci à moyen constant du côté des services. L’adaptation à cette nouvelle menace doit se faire au niveau européen. Schengen a supprimer les frontières intérieures pour les personnes, mais il n’existe pas de fichier centralisé des services de renseignement européens.
La nécessité pour les politiques d’adapter meurs solutions à cette menace
Me Thibault de Montbrial note le désarroi de notre classe politique qui voit le pays sortir d’une période de paix de 70 ans. Nous ne sommes pas face à une série d’attentats similaire à celles connues par la France dans le passé. Si auparavant les services de renseignement arrivaient relativement facilement à remonter jusqu’au commanditaire, aujourd’hui nous devons faire face à une infanterie composée de milliers de jeunes français dont le nombre croit de façon exponentielle.
La solution s’inscrit dans la durée en réfléchissant de manière nouvelle sur cette question. Il faut aussi des réponses de sécurité immédiates à l’image de l’armement des policiers en dehors de leur service. Ces personnes habilitées seront à même de riposter si elles se retrouvent face à une situation de crise.
Si les récentes mesures gouvernementales vont dans la bonne direction, il faut clairement désigner notre ennemi qui n’est pas le terrorisme, mais l’islamisme.