L’Institut pour la Justice salue cette mobilisation concrète sur ce sujet aussi sensible.
La menace terroriste demeure en effet vivace. Y compris derrière les murs des prisons, alors que le 18 février dernier, un texte émanant de sympathisants de Daech et ciblant tout particulièrement la prison de Fleury-Mérogis, sa directrice et son imam, aurait encore appelé à « attaquer les surveillants pénitentiaires ».
La diversité des profils à risque terroristes susceptibles d’être prochainement libérés justifie donc en effet la mise en place d’outils de suivi s’inscrivant dans un temps long.
Si ces outils sont nécessaires, ils présentent hélas toutes les chances de demeurer dramatiquement insuffisants pour les profils les plus inquiétants.
Pour ces derniers profils, les autorités doivent envisager de permettre, lorsqu’il s’avère indispensable, le recours à des mesures de placement analogues aux centres de rétention de sûreté qui existent depuis 2008 pour les criminels les plus dangereux.
L’Institut pour la Justice demeure convaincu que, devant l’urgence de cette menace, un consensus politique est nécessaire pour lever le verrou constitutionnel qui entrave aujourd’hui l’application immédiate de ce dispositif qui devrait compléter utilement celui défendu aujourd’hui par Madame Yaël Braun-Pivet.