Faisant écho au mouvement des gardiens de prison, le Figaro revient sur le problème de la surpopulation carcérale. « Des violences en prison qui, au-delà des cas de radicalisation, sont légion alors que la France est touchée par un phénomène massif et ancien de surpopulation carcérale – plis de 11 » détenus pour 100 places de prison en moyenne. »
La parole est donnée à Me Guillaume Jeanson qui compare les différents systèmes européens.
«Avec des populations équivalentes, la France compte plus de 65.000 détenus contre plus de 95.000 pour le Royaume-Uni. Avec une population moindre, l’Espagne compte autant de détenus que la France».
«En réalité, si l’on regarde non pas le nombre de détenus à un moment donné, mais le nombre de prisonniers entrés en prison en une année, on observe un taux de 130 entrées pour 100.000 habitants pour la France contre 252 aux Pays-Bas. Ne croyons pas que les Pays-Bas soient plus laxistes et qu’ils abandonnent les peines d’emprisonnement. C’est bien le contraire: à population égale, on incarcère plus aux Pays-Bas qu’en France. L’incarcération y représente près de 23 % de l’ensemble des sanctions, contre 15 % en moyenne en Europe. Pour expliquer ces chiffres en apparence contradictoires, il suffit de comprendre que les peines de prison sont plus courtes aux Pays-Bas (en moyenne 2,9 mois) qu’en France (entre 8 et 9 mois)»
Il explique dans cet article que « ce n’est pas le niveau de la peine ni la méthode – en la matière, la prison et le bracelet électronique ne sont pas à opposer – mais c’est la rapidité de l’exécution de la peine qui compte le plus pour obtenir un effet dissuasif maximal en matière de délinquance. «En 2012, il y avait 100.000 peines de prison ferme en attente d’exécution en France, un chiffre qui n’a malheureusement pas dû radicalement changer depuis» ».