Entretien

Téléphone en prison : l’IPJ se positionne

L'Institut pour la Justice a répondu, par la voix de son porte-parole Me Guillaume Jeanson, au journal Le Drenche. 

Publication
20 février 2018
Durée de lecture
0 minutes
Média
Le Drenche

Si le porte-parole reconnaît que bien sûr, il est primordial de  préserver des liens familiaux  d’un détenu pour ne pas l’isoler, il oppose à cette mesure voulue par la Ministre de la Justice de nombreux arguments.

Il explique notamment que  « rien ne permet en effet de s’assurer que cette mesure ne sera pas, le plus souvent, détournée à des fins de poursuite d’activités criminelles, de pressions exercées sur les victimes ou leurs familles, de préparations d’évasions ou même d’attentats. »

On le sait, « les syndicats de la pénitentiaire ont dénoncé le fait que la limitation annoncée du nombre de numéros pouvant être appelés depuis ces téléphones n’empêchera pas, en effet, d’entrer en contact avec n’importe qui« .

Enfin, « certains prétendent que l’installation de ces téléphones permettrait de lutter contre les trafics de téléphones portables en prison. C’est proprement illusoire. Tout d’abord, parce qu’un détenu désireux de poursuivre ses activités délictueuses ou d’en préparer de nouvelles utilisera rarement à cette fin ce nouveau téléphone fixe (comme il n’utilise déjà pas aujourd’hui pour ce faire les lignes téléphoniques mises à sa disposition dans les coursives des prisons). »

Me Jeanson prend d’ailleurs l’exemple du centre pénitentiaire de Montmédy où a eu lieu une expérimentation. Il cite le secrétaire du  syndicat pénitentiaire des surveillants de cette prison : « De nombreux téléphones fixes ont déjà été cassés ou transformés en cachette. Ils s’en servent parfois aussi pour faire des chargeurs artisanaux.  »

 

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