Nul n’ignore que ces téléphones fixes ne sont pas une solution aux trafics de téléphones portables. Les fouilles et les brouilleurs restent encore, à ce jour, les moins mauvaises solutions. Ce sont donc ces dernières qu’il faut urgemment améliorer et étendre.
L’erreur de la Chancellerie consiste à vouloir généraliser les téléphones fixes dans les cellules en dépit des conséquences opposées que cette mesure aura suivant la diversité des profils. Si le maintien des liens familiaux est en effet indispensable pour la réinsertion de nombreux détenus, il est revanche préférable, pour d’autres, de limiter des liens qui contribueront à leur maintien dans la criminalité.
Il est enfin indispensable, à l’heure où l’on parle de renseignement pénitentiaire, de poser la question des moyens qui seront dédiés à la surveillance des conversations dont le nombre deviendra logiquement exponentiel, alors même que l’administration pénitentiaire fait justement face à un sous-effectif aigu et peine à recruter de nouveaux agents.
L’Institut pour la Justice appelle donc le gouvernement à revenir à des mesures pragmatiques et à ne plus céder aux sirènes idéologiques.