Une justice insuffisamment répressive contre les terroristes
Si le terrorisme ne peut être appréhendé uniquement sous un angle répressif, Guillaume Jeanson estime que la justice n’a pas été suffisamment répressive à l’égard des terroristes ces dernières années. De l’aveu même de l’ancien juge anti-terroriste Marc Trevidic, les peines à l’encontre des responsables de filières djihadistes sont bien inférieures à ce qu’elles devraient être. Guillaume Jeanson propose ainsi de revoir l’échelle des peines afin de sanctionner davantage les personnes condamnées pour des faits de terrorisme en matière délictuelle.
Guillaume Jeanson regrette que la prison ait failli dans sa mission de réhabilitation concernant un certain nombre de terroristes à l’image de Larossi Abballa, l’auteur de l’attentat de Magnanville. Si elle échoue dans cette mission, la prison doit au moins permettre de neutraliser les individus les plus dangereux.
De délinquant à terroriste
Depuis Mohammed Merah, nous sommes en présence de terroristes qui avaient pour la quasi-totalité d’entre-eux un passé de délinquant, et qui se sont radicalisés dans un deuxième temps. Il faut ainsi agir sur l’efficacité des peines. Guillaume Jeanson propose de sortir des accumulations de peines symboliques pour mettre un frein avant que les individus ne s’enfoncent dans la délinquance.
L’impossible déradicalisation de tous les terroristes
Guillaume Jeanson soutient les initiatives visant à déradicaliser les terroristes. Cependant, il rappelle la position du psychiatre Roland Coutanceau à ce sujet qui estime qu’il n’est pas possible, ou peu probable, de déradicaliser tous les terroristes. La question consistant à savoir ce que l’on fait des cas les plus endoctrinés se pose.