Extrait choisi d’une des réponses du porte-parole de l’IPJ :
« Le rapport parlementaire sur la verbalisation du harcèlement de rue préconisait la création d’un outrage sexiste et sexuel. Il a été en effet estimé « nécessaire » de définir un nouvelle infraction « visant à sanctionner cette zone grise que sont, entre autres, les gestes déplacés, les sifflements, les regards insistants ou remarques obscènes, le fait de suivre volontairement à distance une personne, créant ainsi une situation d’angoisse ».Car selon le groupe de travail, le harcèlement de rue s’inscrirait « dans le continuum des violences sexistes et sexuelles que les femmes rencontrent tout au long de leur vie, dès leur plus jeune âge, tout en contribuant au maintien de rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes ». Notons que le choix de ce terme d’outrage n’était pas non plus pour eux anodin : « l’appellation ‘harcèlement’, de plus en plus floue, fourre-tout et médiatisée à outrance, s’est vidée de toute substance. D’autant que cette expression ne reflète pas véritablement le spectre large des faits s’y rapportant ». Ainsi, le rapport a finalement défini cette nouvelle infraction d’une manière qui laissera peut-être le juriste soucieux de définition précise, un tantinet pantois : « Constitue un outrage sexiste et sexuel le fait d’imposer, dans l’espace public, à raison du sexe, de l’identité ou de l’orientation sexuelle réelle ou supposée de la personne ou d’un groupe de personnes, tout propos ou comportement ou pression à caractère sexiste ou sexuel qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit qui crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. »