Chèr(e) ami(e) de la Justice,

Depuis plusieurs mois, l’extrême gauche monte une opération anti-prison. Leur objectif serait tout simplement la plus grande catastrophe sécuritaire de la Ve République.

Et, si l’on se fie aux dernières nouvelles, ils pourraient bien réussir.

Pour comprendre le contexte,voici d’abord une anecdote qui montre l’état de laxisme dans nos prisons.

Il y a 6 mois, je me suis rendu à la prison de la santé en plein centre de Paris.

Vous vous en souvenez peut-être : l’Institut pour la Justice tournait une petite action parodique pour moquer le désordre qui règne en prison.

Mais ce matin-là, nous avons vu quelque chose que nous n’imaginions pas…

Il fait rentrer tranquillement de la drogue en prison

En effet, après avoir installé la caméra pour filmer mon petit discours, j’ai vu 2 silhouettes au loin, au bord de la prison.

2 jeunes hommes étaient en trottinette. Ils s’arrêtent, descendent et un d’entre eux lance un petit paquet vers le mur d’enceinte de la prison. Avant de repartir tranquillement sur leur trottinette.

Par chance, j’ai pu garder une image.

C’était une de ces « projections » ! Il ne nous a fallu que 5 minutes sur place pour y assister !!

En clair, une « projection », c’est un paquet balancé par-dessus l’enceinte de la prison : drogue, nourriture, téléphones, il y a de tout.

Les paquets sont souvent emballés, et les initiales du destinataire sont écrites dessus par les complices.

C’est un phénomène en explosion. Dans un reportage de la chaîne CNews, on apprenait par exemple que la prison de St Quentin-Fallavier, en banlieue de Lyon, recevait environ 18 paquets par jour ! 

Les gardiens sont débordés. Il y a tellement de téléphones en prison que l’État a fini par accepter d’installer des téléphones fixes directement dans les cellules (!)

« La Justice n’est pas laxiste car les prisons sont pleines »

Comme vous le voyez, le laxisme ne s’arrête pas aux portes du tribunal. Il continue en prison, et les projections sont un exemple parmi des dizaines :

– L’été dernier, la prison de Fresnes organisait une course de karting au sein de la prison.

– Le nombre de médecin par détenu est jusqu’à 10 fois plus élevé en prison que dans les zones rurales.

– 1 surveillant sur 6 est agressé chaque année.

– Toutes les semaines, il y a des activités en plein air pour les prisonniers, dont plusieurs s’échappent chaque année !

Mais, les prisons ont un défaut : elles sont pleines. C’est vrai.

Et ça, l’extrême gauche aime le rappeler.

Depuis environ 6 mois, toute l’extrême gauche répète un mantra : « il y a trop de détenus en prison, donc c’est que la justice est trop sévère ».

Pardon ?! La Justice trop sévère ?!

– Hier, selon Le Figaro, un policier tabassé à 6 contre 1, devant sa propre fille de 2 ans, a vu ses agresseurs être condamnés à des peines allant de 3 ans de prison à du sursis.

– Selon notre étude de février 2023, publiée dans Le Figaro, 4 condamnés à de la prison ferme sur 10 ne mettent jamais les pieds en prison…

– En France, le nombre de détenus par habitant est inférieur à la moyenne européenne… alors que notre criminalité est probablement la pire d’Europe !

Ces gens sont complètement déconnectés de la réalité : ils vivent dans des beaux quartiers, ont des idéaux d’« ouverture » et, même le jour où ils se font agresser, ils sont masochistes ! (souvenez-vous de l’élu socialiste norvégien qui s’opposait à l’expulsion de l’homme soudanais qui l’avait violé…)

La « contrôleuse des prisons » à la manœuvre

La figure de proue de ce mouvement est Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des prisons.

Cette femme, ancienne journaliste à Libération, a toujours eu une vocation : le combat contre la prison.

Mais malgré ce CV très inquiétant, elle a été nommée à son poste par Emmanuel Macron en 2020…

Et depuis 6 mois, elle multiplie les déclarations sur la surpopulation carcérale :

– « La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté alerte une nouvelle fois sur les conditions de détention déplorables » (Le Monde, 11 mai 2023)

– Maison d’arrêt de Perpignan : la contrôleuse générale déplore des conditions de vie « indignes » (Ouest-France, 5 juillet 2023)

– « Les prisons sont devenues un asile psychiatrique » (BFMTV, 1er août 2023)

– etc.

L’objectif ensuite ? Demander la « régulation carcérale ».

Ce dont se chargent ses amis de la NUPES.

La plus grande catastrophe sécuritaire des 70 dernières années se profile

La « régulation carcérale » est un principe tout bête : c’est un numerus clausus. Chaque fois qu’un juge voudra faire entrer un détenu en prison, il devra en faire sortir un autre.

Ce qui veut dire que les détenus ne seront pas libérés parce qu’ils ont terminé leur peine, mais parce que la criminalité augmente !!!

Ce serait une immense catastrophe sécuritaire. Peut-être la pire de la Ve République.

Évidemment, il n’y aurait plus aucune construction de prison…

Et toute la gauche judiciaire la demande :

– le 6 juillet dernier, les députés NUPES ont défendu un amendement à ce sujet.

– le 19 juillet, une député NUPES et une député Renaissance ont déposé un rapport qui préconise le recours à la régulation carcérale.

– Depuis, des dizaines d’associations comme le Syndicat de la Magistrature ou l’observatoire international des prisons la réclament.

Le gouvernement proche de céder

Et leurs efforts portent des fruits.

En juin, des députés PS et de l’aile gauche de Renaissance se sont associés pour déposer une proposition de loi visant à mettre en place la fameuse régulation carcérale…

Le gouvernement n’a pas tout de suite accepté cette proposition, mais il a promis, en catimini, de réfléchir au sujet à la rentrée de septembre.

Lorsque cet amendement a été examiné, Éric Dupond-Moretti a clairement ouvert la porte à ce mécanisme.

Il a annoncé qu’une proposition de loi transpartisane serait travaillée !

Ce qu’il faut faire : l’inverse !

La surpopulation carcérale est la conséquence de notre sous-dotation chronique en prisons.

La Justice n’est pas sévère (oh que non), mais la délinquance augmente tellement que la Justice n’a même plus les moyens de son laxisme.

La solution est simple : il faut construire des places de prison. Ne serait-ce que pour rattraper la moyenne européenne !!

Rien n’est encore concret, mais le sujet de la régulation carcérale va probablement revenir à la rentrée en septembre. 

Restez donc à l’affût de mes courriels, je vous préviendrai si le gouvernement choisit de céder à l’extrême gauche. Et je vous demanderai d’agir pour vous opposer à cela.

Il en va clairement de votre survie. Car si ce mécanisme était mis en place, il y aurait des centaines voire des milliers de morts et de blessés supplémentaires en France.

J’ai déjà prévenu plusieurs parlementaires « amis » de se tenir prêts à ce sujet.

En attendant, soutenez l’Institut pour la Justice, la seule association qui combat le laxisme judiciaire.

Le travail de veille que nous faisons sur ce genre de projet demande du temps et des moyens.

Pour aider l’Institut pour la Justice à faire ce travail et à combattre le laxisme de la Justice, faites un don maintenant.

Je vous remercie d’avance et vous assure de mon entier dévouement,

Pierre-Marie Sève 

Directeur de l’Institut pour la Justice