Chère Madame, cher Monsieur,
Une fois encore, je ne vais pas y aller par quatre chemins.
Mais vous savez qu’à l’Institut pour la Justice, nous ne prenons pas de pincettes, nous ne parlons pas la langue de bois et surtout, SURTOUT, nous ne voulons pas voir notre pays sombrer.
Or, aujourd’hui, deux France s’opposent et je redoute fort qu’elles finissent « face à face » comme le disait déjà Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron en 2018.
Depuis deux jours, les « quartiers » sont à feu et à sang après la mort de Nahel, un jeune homme tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer à Nanterre.
Un tramway a été incendié à Clamart, un distributeur de billets à été découpé à la disqueuse à Asnières-sur-Seine, une grande surface Lidl a été détruite à Wattrelos, plusieurs mairies, commissariats et infrastructures ont été incendiés, à Bagnolet notamment… La liste des dégâts est encore longue.
Qu’on s’entende, la mort d’un jeune homme de 17 ans est toujours un drame. Je suis mère de famille nombreuse, vous le savez, imaginer une tragédie pareille pour un de mes fils est impensable.
Mais il faut remettre l’église au milieu du village :
– Nahel n’était pas, comme sa famille l’appelle, un « petit ange ». À 17 ans, il avait déjà été interpellé 5 fois pour des refus d’obtempérer. La dernière fois était… le week-end dernier où il avait été placé en garde à vue. Il devait comparaître devant le tribunal des enfants en septembre prochain et avait même déjà eu une « mesure éducative » prononcée par un juge des enfants.
Parallèlement, il était aussi connu par la justice puisqu’il avait fait l’objet de douze interpellations pour des délits divers.
La peine de sa mère est naturelle et compréhensible, mais se demande-t-elle un instant si elle a éduqué son fils correctement ?
Nous sommes responsables de nos enfants et de leurs actes, a fortiori lorsqu’ils ont 17 ans. Et lorsqu’un garçon de cet âge-là est au volant d’une Mercedes hors de prix, les parents devraient admettre qu’il est sorti du droit chemin. Et la décence voudrait qu’ils fassent profil bas.
- Emmanuel Macron joue au pompier pyromane. On ne peut pas affirmer : « Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable, inexcusable », « je veux ici dire l’émotion de la nation tout entière après ce qui est arrivé » et s’émouvoir ensuite lorsque les voyous saccagent, brûlent et attaquent les policiers. Ce double discours n’est pas acceptable pour les honnêtes gens.
– La prison de Fresnes a été attaquée par une bande cagoulée qui voulait faire s’évader des détenus. Des brigades spéciales sont intervenues pour empêcher cette mutinerie.
Depuis deux jours, les émeutiers interrogés expliquent qu’ils veulent « réparation et justice pour Nahel ». L’évasion de détenus est évidemment injustifiable dans la quête de « justice » pour Nahel.
La mort de ce jeune homme n’est qu’un prétexte, l’allumette qui embrase une soif de violence, une haine de la France et un refus de notre culture de tous ces délinquants.
Elle est aussi l’occasion pour tous les élus irresponsables d’extrême gauche de jeter de l’huile sur le feu et de relancer les rengaines « la police tue », « les violences policières sont ciblées », « le délit au faciès existe », « les jeunes racisés sont victimes de racisme »… Tout cela en récupérant ce drame mais, contrairement à vous… ils n’auront jamais de procès en récupération par les médias, eux, parce qu’ils sont de gauche.
Comment diable, peut-on s’émouvoir, à juste titre, de la mort de Nahel, mais refuser de s’appesantir quand des bébés sont poignardés ou qu’une petite-fille, Lola, est retrouvée morte, découpée et violée dans une valise ?
Comme je vous l’écrivais, 2 France sont aujourd’hui opposées et de tels évènements ne les réconcilieront pas. Loin s’en faut. Le manque de courage de nos dirigeants a pour conséquence d’attiser la colère des honnêtes gens et le sentiment de toute puissance des délinquants.
Et pourtant, nous devons refuser de leur livrer notre pays. Nous devons résister.
La mère de Nahel lance un grande marche blanche à Nanterre, à l’endroit où le jeune homme est mort. Elle va avoir lieu cet après-midi à 14h. Elle a été autorisée par la Préfecture (les marches blanches avaient pourtant été interdites à Annecy il y a 3 semaines !!).
Dans le message qu’elle a envoyé sur les réseaux sociaux, voilà ce qu’elle annonce « c’est une révolte pour mon fils, on sera tous là ».
J’aimerais terminer ce courriel en m’adressant à la mère de Nahel, de mère à mère :
« Madame,
Il y a deux ans, à Aulnay-sous-Bois, un jeune homme au volant d’une belle voiture, au profil proche de celui de votre fils a décimé une famille lors d’un refus d’obtempérer.
Une mère de 36 ans et son fils de 3 ans sont morts, le père et leur fille aînée sont aujourd’hui encore dans un état grave. Des gens honnêtes, sans histoire, qui ont croisé la route d’un délinquant qui a eu droit de vie et droit de mort sur eux.
Apprendre à nos enfants à se soumettre aux contrôles de police ET EN PREMIER LIEU à respecter la loi est notre premier devoir.
Par décence vous devriez appeler au calme et retirer vos propos. »
Le temps de l’enquête et de la Justice sont venus.
Mais, au regard de toutes les pressions qui planent sur cette histoire, il faut redouter que la montagne accouchera d’une souris.
Et nous pourrons, une fois de plus, nous dire que l’hystérie d’extrême gauche arrive toujours à ses fins, que les voyous ont la voie libre et que la Justice n’a de Justice que le nom.
Ce que nous pouvons faire ? Au moins en parler, en parler et en reparler. Disons et redisons ce qui est vrai et ce qui est faux. Ce qui est bien et ce qui est mal.
Nous vous redonnons des nouvelles très vite.
Avec tout mon dévouement,
Axelle Theillier
Présidente de l’Institut pour la Justice
