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12 juillet 2022

L’INQUIÉTANT PHÉNOMÈNE DES PIQÛRES EN SOIRÉE…

L’été pointe le bout de son nez : les festivals, les apéritifs, les soirées en boîte de nuit … Avec lui, un autre phénomène fait son apparition : les « piqûres en soirée ». Difficile de passer à côté de ce fléau.

L’été pointe le bout de son nez : les festivals, les apéritifs, les soirées en boîte de nuit … Avec lui, un autre phénomène fait son apparition : les « piqûres en soirée ». 

Difficile de passer à côté de ce fléau. Les témoignages sont de plus en plus nombreux. Sur les réseaux sociaux, nous ne comptons plus le nombre de jeunes femmes et jeunes hommes qui en sont victimes. 

Damien a 22 ans. Pour Brut, il témoigne : « ça fait très peur, tu as une substance dans ton corps, tu ne sais pas ce que c’est, et tu ne peux découvrir qu’au bout de 6 semaines plus tard ce qu’on t’a injecté ». Son histoire a, à juste titre, révolté et émeut de nombreux internautes. Elle en a aussi surpris plus d’un. Habituellement et dans l’imaginaire collectif, ce sont les jeunes femmes qui sont victimes de tels actes de la part d’hommes malveillants, dans l’optique d’abuser sexuellement d’elles, et non des hommes. Pour autant, ce soir-là, ce sont 3 hommes, dont notre Damien, qui ont subi lesdites piqûres. 

Le 4 juin dernier, les habitants de la commune d’Arudy sont sous le choc. Dans le petit village rural du Sud-Ouest de la France, plusieurs jeunes filles, âgées entre 16 et 22 ans, affirment avoir été piquées.  

Les symptômes sont toujours identiques : mal de crâne, étourdissement, malaise, nausées : les victimes de piqûres sauvages déclarent toutes avoir subi les mêmes réactions physiques, mais surtout, que l’angoisse qu’elles provoquent est tout aussi importante. 

Ce phénomène ne touche pas seulement les grandes métropoles, les célèbres fêtes et les grands festivals mais bien tout le pays, jusqu’aux communes rurales et les fêtes de village. Depuis le 16 juin dernier, plus de 800 plaintes ont été déposées et 1 098 témoignages ont été recensés.

Les hommes, les femmes, les grandes et petites villes : la chose ne semble épargner personne et frappe tout le pays, toute la jeunesse. 

Comment l’éviter ? Quelles solutions mettre en place pour protéger les jeunes de ce fléau qui semble incontrôlable ? 

À la différence de la drogue versée dans un verre, en général du GHB dite la « drogue du violeur », il est difficile de lutter contre les piqûres sauvages. Spontanées, indolores, aucune technique ne permet efficacement d’en anticiper les risques. 

Cela dit, pour limiter tant faire se peut les risques, plusieurs acteurs se mobilisent afin de prévenir les clubbers des dangers qu’ils encourent. 

Dans un premier temps se sont bien évidemment les directeurs des boîtes de nuit qui se sont mobilisés afin de protéger leurs clients. Ainsi, à Béziers, Benoît,  responsable d’une boîte de nuit, a embauché plus d’agents de sécurité chargés de vérifier le contenu des sacs à main et investi 20 000 euros dans l’installation de nombreuses caméras de surveillance pour permettre une intervention rapide en cas de drame. 

Des associations sont aussi sensibilisées dans la lutte contre les piqûres sauvages. Par l’affichage de messages d’avertissements, elles rappellent aux jeunes fêtards parfois inconscients de rester vigilants en les sensibilisant aux risques qu’ils encourent. 

Pour autant, ces techniques ne sont pas fiables et le risque 0 n’existe pas.

À ce titre, l’actuelle ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak a appelé mardi 21 juin, sur France Inter, à éviter la « psychose » et a ajouté que « cela reste quand même une énigme cette histoire de piqûres, puisqu’il n’y a ni contamination ni produits qui sont prélevés, ni agression à l’issue de ces piqûres. Mais elles existent vraiment. ». 

Ce phénomène est-il, comme certains le croient, un pari, un jeu entre amis ? Un plaisir malsain de procurer chez l’autre la peur et l’angoisse ? 

Toujours est-il qu’il y a une crainte généralisée, chez les jeunes mais aussi de la part des gérants de boîte de nuit, de bars, et des professionnels du monde de la culture, qui redoutent de voir la fréquentation de leur établissement affectée par la réputation, les terribles « Unes », que peuvent provoquer les piqûres en leur sein.

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