Actualité

22 mai 2023

Vers la grève de la police ?

Les conséquences pourraient être gravissimes.

Chère amie, cher ami,

En avril dernier, une des plus importantes saisies de cannabis de l’histoire de la police a été purement et simplement annulée pour… un minuscule vice de procédure.

Cette affaire est un coup de poignard dans le dos de la police et surtout une véritable insulte au bon sens :

1,2 tonne de cannabis rendu aux trafiquants ?

En 2018, des douaniers repèrent un camion sans chauffeur sur une aire d’autoroute à la frontière espagnole.

Les chiens policiers s’agitent et « pointent » très rapidement le camion : ils ont détecté des odeurs suspectes.

Les policiers inspectent le camion, puis ils tirent une petite trappe sous le camion.

Là, c’est littéralement une pluie de cannabis.

Emballés dans des petits paquets, les policiers ont découvert 1,2 tonne de cannabis. Une prise absolument énorme !

Dans la foulée, les 3 occupants du camion sont retrouvés et incarcérés pour trafic de drogue. Tout va pour le mieux.

Mais la Justice réserve une surprise de taille aux douaniers.

En avril dernier, la cour d’appel de Montpellier a annulé la saisie…

Oui, car la fouille (qui s’est déroulée en flagrant délit) a eu lieu sans la présence d’un officier !

Mais pire : la saisie est annulée ainsi que tous les actes subséquents.

Selon l’article du Parisien, les 3 trafiquants sont donc purement et simplement … relâchés !!

La police n’en peut plus

Cette affaire qui s’est donc soldée par un non-lieu définitif (heureusement le cannabis a été détruit), est loin d’être un cas isolé.

Ce samedi, j’ai rencontré un gendarme à la fête de mon village bourguignon.

Nous avons longuement discuté et je dois vous avouer que j’avais devant moi un homme meurtri, vraiment désespéré.

« On se casse la tête pendant des années sur des enquêtes et tout est balayé en un trait de plume par un magistrat. Plus d’une fois, j’ai juste eu l’impression d’être le dindon de la farce ».

Ce sentiment, je le retrouve très souvent chez les policiers et gendarmes que je rencontre.

Ils ont le sentiment que leur travail ne sert à rien.

Aucun policier ne s’est engagé pour vérifier les attestations de sorties de confinement. 

Aucun policier ne s’est engagé pour contrôler la vitesse de votre voiture. 

Ils s’engagent pour leur pays. Parce qu’ils veulent être utiles à leurs compatriotes. 

Pourtant, aujourd’hui, leur travail n’a plus aucun sens :

– Leurs enquêtes sont balayées par la Justice qui condamne à des peines ridicules des personnes recherchées et qui ont nécessité parfois des années de recherches.

– L’État leur demande d’assurer le service après-vente de ses erreurs : confinements intempestifs, émeutes urbaines, pillages, délinquance de grande envergure…

– Et dès que l’orage est passé, l’État lâche la police, comme Emmanuel Macron l’a encore fait en déclarant, dès le début de l’affaire Nahel, que le policier était coupable.

Mais, au moment où je vous parle, nous arrivons peut-être à un tournant.

En effet, depuis vendredi dernier, et dans l’indifférence médiatique, des milliers de policiers se mettent en grève.

Le mouvement a débuté à Marseille, mais il se répand à travers la France.

Ce qui a mis le feu aux poudres

Tout a commencé par la grave blessure d’un jeune homme de 21 ans lors des dernières émeutes, à Marseille.

Selon son avocat, le jeune homme aurait la mâchoire cassée et il aurait même perdu la vue de son œil gauche.

Suite à l’enquête, 4 policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen. Mais surtout, un policier a été placé en détention provisoire…

Et là ça ne passe pas.

La détention provisoire d’un policier est un terrible coup dans le dos de la police.

Évidemment, il est normal de juger les policiers s’ils ont commis un délit. C’est la Justice.

(Même si le contexte absolument explosif pourrait largement expliquer que des policiers aient commis des erreurs.)

Mais quelle est l’utilité de placer ce policier en détention provisoire ? La détention provisoire est supposée n’être prononcée qu’en de circonstances exceptionnelles ! À fortiori lorsqu’il s’agit d’un policier !

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a parfaitement bien résumé le sujet : « lorsqu’un policier est dans l’exercice de sa mission, on doit admettre qu’il peut commettre des erreurs d’appréciation ».

La collectivité remet une arme à chaque policier avec la mission de protéger l’ordre public. C’est une mission qui sort de l’ordinaire. Alors, cela justifie que des règles particulières leur soient appliquées.

Des milliers de policiers font grève et c’est une catastrophe

Suite à la détention provisoire de ce policier de la BAC, son service a fait grève à Marseille.

Puis, d’autres policiers se sont joints au mouvement. Ainsi, selon le journaliste Amaury Brelet :

– Ils sont désormais 1 000 policiers en grève à Marseille.

– Il n’y aura pas un seul policier à Toulon cette nuit.La quasi-totalité des policiers de Nice font grève.

– Selon une source, même la hiérarchie soutient le mouvement : « normalement les majors sont aux ordres, là ils appellent eux-mêmes à l’arrêt. Incroyable. »

Et la grève semble s’étendre. Des grèves commencent à Paris, Toulouse, Avignon…

Je dois vous le dire : les grèves de police sont une véritable catastrophe pour la sécurité publique. C’est une expérience maintes fois prouvée :

– à Cordoba, en Argentine, en 2013 : lors de la grève, les pillages se multiplient dans la ville. Des gangs à motos pillent des commerces et les habitants finissent par s’armer. Le calme revient après 3 jours, et 2 morts.

– Au Danemark, en 1944, les policiers danois sont arrêtés par la Gestapo et dans l’année qui suit, le nombre de vols à main armée est multiplié par 10.

– À Recife au Brésil en 1997 : pendant la grève de la police, le taux d’homicide triple, les feux de circulation ne sont plus respectés et l’armée mettra des semaines à restaurer l’ordre.

La police n’est pas toujours parfaite, mais elle est l’alliée objective de tous les citoyens français.

Sans police, je peux vous assurer que la France serait à feu et à sang en l’espace de quelques heures. Les pillards ne se contenteraient pas des magasins mais s’attaqueraient aux maisons des particuliers.

Et il n’est alors pas certain que l’ordre puisse à nouveau être rétabli.

Portez plainte contre l’État français !

La police en veut terriblement à la Justice, mais c’est surtout à notre État en déliquescence qu’elle doit en vouloir.

L’État français a sciemment organisé le laxisme de la Justice :

– Depuis 40 ans, il a ravagé le code de procédure pénale, le complexifiant sans cesse. Il a organisé les sorties anticipées de la quasi-totalité des détenus de France.

– Il a libéré au moins 6 000 détenus pendant le confinement.

– Il a donné des instructions aux policiers pour ne pas poursuivre les délinquants dans les cités.

– Il a presqu’encouragé une immigration anarchique et dérégulée.

Pour toutes ces raisons, l’État français doit être condamné pour inaction sécuritaire. 

C’est ce qu’a officiellement demandé l’Institut pour la Justice. Notre plainte a ainsi été déposée, en mars 2023, auprès du tribunal administratif de Paris.

La prochaine étape est l’examen de la recevabilité qui devrait se faire dans les semaines qui viennent.

Cet examen est très périlleux car c’est l’étape « politique ».

Si la Justice veut enterrer discrètement cette plainte, elle profitera du mois d’août pour refuser notre plainte pour une question procédurale obscure.

C’est pourquoi je vous écris. Nous avons désormais besoin du soutien populaire le plus important possible. La Justice est politique : elle est rendue au nom du peuple français.

C’est donc en votre nom personnel que la Justice est rendue.

Si vous souhaitez donc que l’État français soit condamné pour son incompétence en matière de sécurité, signez maintenant la pétition officielle de soutien à notre plainte.

C’est ici :

JE SIGNE

Notre travail prendra du temps, mais vous pouvez compter sur l’Institut pour la Justice pour ne jamais l’arrêter. Un jour, la Justice sera rétablie en France.

D’ici là, je compte sur vous, et vous pouvez compter sur l’Institut pour la Justice.

Je vous remercie d’avance pour votre aide.

Avec tout mon dévouement,

Pierre-Marie Sève

Directeur de l’Institut pour la Justice

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