Cités : ces citadelles du crime qui tiennent l’État en échec
Cités
Les quartiers dits « de la politique de la ville » font régulièrement la Une des médias du fait des activités criminelles qu’ils abritent et du fait des émeutes urbaines qui s’y déroulent périodiquement. Ces quartiers sont aujourd’hui au nombre d’environ 1500 et le phénomène n’épargne plus aucun département.
Ces « quartiers » ont fait l’objet de nombreuses études, qui toutes ont cherché l’origine de la délinquance et de la violence dans les caractéristiques de la population. Pourtant, si les « quartiers » apparaissent comme des espaces clos, au sein desquels les institutions ont perdu une partie de leur capacité à agir, ce n’est pas seulement parce qu’ils abritent une population largement d’origine étrangère. C’est aussi le résultat d’obstacles concrets, de barrières, de points de guet, de cachettes ou de systèmes de mise en défense des espaces intérieurs qui annihilent l’intervention des forces de l’ordre et facilitent l’activité des délinquants.
Ces questions de topographie, par leur caractère purement matériel, semblent les plus faciles à résoudre. Pourtant, elles n’apparaissent jamais dans les priorités des politiques publiques visant à endiguer la dérive criminelle des « quartiers »