On qualifie de « drogue douce » une substance addictive qui ne donne lieu qu’à une dépendance psychique, comme le tabac ; alors qu’on qualifie de « drogue dure » une substance addictive qui ajoute à une dépendance psychique une dépendance physique, comme l’héroïne. L’association des troubles physiques aux troubles psychiques rend l’abstinence presque intolérable ; elle incite sa victime à faire n’importe quoi pour la faire cesser. Ce haut degré d’addiction, avec une détérioration psychique et physique, peuvent être à l’origine d’actes délictueux.
Par conséquent, à partir de cette distinction, imparfaite mais néanmoins pertinente, la loi a conféré un statut licite aux drogues jugées « douces » et illicite aux drogues « dures ». Depuis longtemps, certains s’ingénient à présenter le cannabis comme une « drogue douce » afin de le faire accéder au statut licite de l’alcool et du tabac. Mais le cannabis n’est pas une drogue « douce » : c’est une drogue très lente, aux multiples méfaits bien établis mais mal connus du grand public du fait d’occultations délibérées.
La facilité, la démagogie, les impatiences mercantiles constituent des tentations fortes pour légaliser cette drogue. Cependant, sachant la multitude de ses méfaits et leur gravité, cette légalisation serait criminelle. Le cannabis peut tuer et, à divers autres égards, détruire des individus et notre société.