La criminalité violente qui sévit dans des quartiers des villes américaines s’impose comme l’un des plus graves problèmes criminels du pays et, plus encore, des Afro-Américains vivant dans ces zones urbaines mal famées. Dans ce qu’on appelle là-bas « inner-city », prolifère une criminalité faite de vols avec violence, d’affrontements entre bandes, de règlements de comptes et autres meurtres. Viennent s’ajouter les trafics de drogue et leur cortège de guerres de gangs. Les Américains dénomment diversement ces quartiers dans lesquels les hors-la-loi font la loi : inner cities, slums, black ghettos. (Les équivalents français : zones de non-droit, quartiers sensibles, cités interdites, zones de développement prioritaire).
Or, durant la dernière décennie du XXe siècle et la première moitié du XXIe siècle, des équipes réunissant des policiers municipaux américains se sont mobilisées pour faire reculer la violence dans les quartiers de non-droit de leurs villes. Et des criminologues ont fait ladémonstration de baisses notables de la criminalité violente à la suite de ces mobilisations.
Il n’est donc pas vrai que la police serait incapable de réduire la criminalité dans les zones de non-droit et que la solution consisterait à prévenir en s’attaquant aux soi-disant causes profondes du crime.