Dans les violences qui ont pour but de voler, dites « crapuleuses », l’agresseur peut frapper pour obtenir l’objet convoité, mais dès qu’il s’en est emparé, il s’enfuit pour ne pas être attrapé par la police. Dans la violence gratuite, l’agresseur va frapper autant qu’il en éprouve l’envie, de manière impitoyable et parfois jusqu’à la mort.
Les récentes statistiques sur l’insécurité montrent une augmentation de 8 % de ces violences dites gratuites en 2019, qui fait suite à une augmentation en 2018. Désormais aucun citoyen ne peut considérer être à l’abri de ce genre d’agressions, commises pour un différend concernant une priorité, un supposé mauvais regard, une cigarette refusée, ou pour rien. Or, en 2017, les mineurs, qui n’étaient impliqués que dans 9,5 % des affaires pénales, étaient responsables de 29 % des atteintes à l’intégrité physique sans but de voler.
Le pédopsychiatre Maurice Berger, auteur d’un livre sur son expérience auprès des adolescents hyperviolents, s’entretient avec l’IPJ au sujet de ce phénomène inquiétant et explique comment il serait possible d’y faire face.