Entre 2011 et 2016 (année de son expansion maximum), quelques 42 000 combattants étrangers seraient venus de partout dans le monde pour se battre sous le drapeau noir du « califat » islamiste. Parmi ceux-ci, environ 5000 seraient venus d’Europe.
Un nombre considérable d’entre eux ont certainement été tués sur place. Mais d’autres, au fur et à mesure que la défaite de l’Etat islamique devenait inéluctable, ont tenté de rejoindre d’autres théâtres d’opérations, ou bien de retourner dans le pays dont ils étaient venus. Maintenant que l’Etat Islamique a disparu la plupart des djihadistes qui sont encore en vie vont essayer de rentrer en Europe, où ils escomptent avoir un sort bien plus clément qu’en Syrie ou en Irak.
Cette situation place les gouvernements des pays européens dont ces djihadistes ont la nationalité devant une question très embarrassante : que faire de ceux-ci ? Faut-il accepter leur retour, ou bien faut-il s’y opposer ?
Cette question comporte des aspects à la fois juridiques, moraux et politiques, ce qui la rend particulièrement complexe. Ces différents aspects doivent être abordés frontalement et sans préjugés, car les dilemmes posés par les « revenants » de Daech se reposeront sûrement un jour où l’autre, dans d’autres cas, et sans doute plus tôt que plus tard.