Les récents attentats Paris et à Bruxelles ont révélé les limites et les dysfonctionnements des services spécialisés dans la lutte contre le terrorisme. La prévention des attentats terroristes ne peut donc pas être le seul fait des services spécialisés, elle doit aussi passer par la lutte contre la délinquance et la criminalité de droit commun, au quotidien. Les mêmes méthodes qui pourraient nous permettre de faire diminuer l’insécurité « ordinaire » pourraient se révéler efficaces pour atténuer la menace terroriste. Le défi que nous lance l’État islamique pourrait ainsi, paradoxalement, être l’occasion de mettre enfin en oeuvre en France les réformes de la police et de la Justice qui ont fait leurs preuves à l’étranger et de répondre à la préoccupation exprimée par les Français pour leur sécurité quotidienne depuis maintenant des décennies.